
Publié le jeudi 20 mars 2025
« À Bordeaux, une manifestation syndicale rassemble quelques dizaines de personnes pour faire pression sur le gouvernement »
À Bordeaux, une manifestation syndicale a rassemblé quelques dizaines de personnes, partant vers 14 heures des marches du Grand Théâtre.
Le défilé a duré environ une heure, se déplaçant du quai de la Bourse jusqu'au cours Victor-Hugo, pour se terminer paisiblement sur la place de la République.
Au départ, des intermittents du spectacle s’étaient réunis dès 12 h 30, exprimant leur mécontentement face à la réduction des financements et à la mise à mal du service public culturel.
Stéphane Obé, représentant de l'Union CGT de la Gironde, a rappelé l'opposition de son syndicat à la réforme des retraites de 2023 : « La CGT refuse de participer aux discussions et appelle à l'action.
Il est impératif de trouver les ressources chez les grands financiers, surtout dans un contexte où la crise actuelle est utilisée pour éclipser les revendications sociales. » Dans la foule, on pouvait discerner principalement des retraités, mais aussi des étudiants, des intermittents et un nombre réduit de professionnels de la santé, ainsi que des lycéens, dont certains avaient bloqué leur établissement pour protester contre la suspension d'une mesure culturelle.
Jean, un musicien retraité, a partagé ses préoccupations pour ses collègues encore en activité, espérant qu’ils puissent bénéficier d'une retraite à 62 ans.
Il a évoqué une mobilisation antérieure dans le secteur culturel en 1995, soulignant que la lutte pour les droits des travailleurs est toujours d’actualité des décennies plus tard.
Françoise, une autre retraitée engagée syndiciellement et ayant évolué dans l’Éducation nationale, a exprimé son inquiétude quant à la situation des retraités, redoutant une éventuelle taxation de leurs pensions pour financer les systèmes de sécurité sociale.
Elle a suggéré que l’État devrait d’abord s’attaquer aux grandes fortunes avant de toucher aux retraités.
Marie-Laure, employée au CHU de Bordeaux, a déclaré que la mobilisation du 20 mars visait à exercer une "petite pression sur le gouvernement" après un conclave organisé le 27 février.
Elle a aussi fait part de ses préoccupations quant à la montée de l'extrême droite en France et ailleurs, précisant que toutes les luttes—y compris celles liés aux retraites et aux salaires—sont interconnectées et nécessitent une action collective.