Manifestation à Bordeaux contre la loi sur l'immigration Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bordeaux pour protester contre la loi asile et immigration.

Cette manifestation, organisée par le collectif Antifara qui regroupe une soixantaine d'organisations locales, fait écho à l'appel national de la Marche des solidarités.

Le cortège, parti de la place de la Bourse, a rapidement gagné en densité pour réunir environ 4000 personnes selon les organisateurs.

Après avoir parcouru les cours Victor-Hugo et Pasteur, les manifestants ont atteint la place de la Victoire en fin d'après-midi.

Plusieurs intervenants ont exprimé leurs inquiétudes quant aux mesures contenues dans cette loi.

Pierre-Antoine Cazau, président de la Ligue des droits de l'Homme à Bordeaux, a déclaré que ce projet de loi reprenait des mesures de l'extrême droite, telles que la préférence nationale, la remise en cause du droit du sol et le durcissement du regroupement familial.

Il a également critiqué le Président pour avoir manqué à sa promesse de s'opposer à ces idées.

Laurence Laborde, co-secrétaire de la FSU 33, a souligné l'impact de cette loi sur les écoles, déplorant la création de frontières entre élèves selon leur statut.

Elle a appelé à défendre une autre vision de la société, axée sur l'accueil et la dignité de tous.

La suppression de l'Aide médicale d'État (AME) n'a finalement pas été incluse dans le texte de loi, bien que le gouvernement prévoie de réformer ce dispositif ultérieurement.

Cette décision suscite des inquiétudes quant à l'accès aux soins pour les femmes et les enfants.

Les organisateurs appellent à une nouvelle mobilisation contre la loi asile et immigration avant la décision du Conseil constitutionnel, prévue pour le 25 janvier.

Il s'agit d'une étape clé pour cette législation controversée.