La mairie de Bordeaux a déclaré le 5 février qu'elle allait prolonger l'éclairage public des rues jusqu'à 2h30 du matin, en réponse au sentiment d'insécurité ressenti par les résidents.

Cela marque un changement par rapport à la politique mise en place depuis deux ans, qui consistait à éteindre les lampadaires entre 1h et 5h du matin pour réaliser des économies d'énergie.

Le maire écologiste, Pierre Hurmic, avait précédemment instauré cette mesure dans le cadre du programme "Bordeaux nuit étoilé", visant à réduire la pollution lumineuse et l'impact sur la biodiversité pendant la crise énergétique.

Toutefois, après des retours négatifs de la population, la municipalité a décidé d'adapter son approche. À compter du 31 mars, certains axes resteront éclairés toute la nuit pour couvrir 90% des trajets nocturnes.

Amaëlle Fontaine, habitante de Bordeaux, a exprimé les préoccupations des citoyens en signalant que l'absence d'éclairage engendrait un stress accru lors des retours tardifs.

Elle avait même lancé une pétition qui a recueilli près de 3 000 signatures pour demander le rétablissement de l'éclairage public.

Le maire a reconnu que la tranche horaire entre 1h et 2h du matin était particulièrement problématique selon les retours des Bordelais.

Dans ses déclarations, Pierre Hurmic a également indiqué qu'il n'y avait pas eu d'augmentation des agressions dans les zones non éclairées par rapport aux autres zones.

En parallèle, la ville a réalisé d'importantes économies, atteignant 1,262 million d'euros entre 2023 et 2024, tout en planifiant de moderniser son éclairage, avec l'objectif que 75% des lampadaires soient dotés de LED d'ici 2032.

Un comité de suivi composé de citoyens et d'experts sera mis en place pour évaluer et ajuster cette nouvelle politique d'éclairage.