Le collectif Bordeaux Open Air a lancé une collecte de fonds sous le slogan « 60 jours pour sauver Bordeaux Open Air », suite à des difficultés financières.

Le 2 mai, il a sollicité l'aide du public pour surmonter une situation économique précaire.

Deux mois plus tard, la situation s'améliore avec plus de 30 000 euros collectés sur un objectif de 50 000, grâce à la générosité de 750 contributeurs.

La saison 2024, qui a débuté le 23 juin à l’hippodrome du Bouscat, sera maintenue avec plusieurs événements programmés jusqu'en octobre.

Créée en 2015 par Camille Cabiro et Florian Bourdot, l'association avait enregistré un déficit de 80 000 euros à la fin de l'année 2022, suite à l'annulation de deux éditions en 2020 et 2021 en raison de la pandémie.

Gaston Nony, vice-président de Bordeaux Open Air, explique que l'été 2022 a été particulièrement difficile, avec une forte concurrence et des températures extrêmes, menant à l'annulation d'un événement à la dernière minute à cause d'un arrêté préfectoral. À la fin de 2023, l'association affronte une dette de 50 000 euros et s'appuie sur sa communauté pour le soutien financier.

La campagne de financement participatif a connu un vif succès, selon Gaston Nony, avec 100 000 vues pour la vidéo de lancement et de nombreux messages de soutien.

Une soirée organisée par un partenaire pour collecter des fonds a également contribué à l’effort.

Un premier objectif de 20 000 euros a été atteint à mi-parcours de la collecte, permettant d'organiser le concert d'ouverture de la saison 2024.

Le coût d'un événement oscille entre 40 000 et 60 000 euros.

Bordeaux Open Air privilégie un modèle économique basé sur la gratuité pour rendre la musique électronique accessible, s’autofinançant à 85% via la vente de boissons et de nourriture, les subventions représentant 5% et les sponsors et dons 10%.

L'équipe se compose de trois personnes à mi-temps et bénéficie du soutien de 40 à 80 bénévoles lors de chaque événement.

Les organisateurs se préparent déjà pour les 10 ans du festival en 2025, tout en cherchant à stabiliser la situation financière pour 2024.

Ils envisagent un retour aux fondamentaux, avec des événements dans les parcs et jardins de la ville, afin de pouvoir envisager de nouveaux projets par la suite.