Publié le jeudi 30 janvier 2025
Budget 2025 : Les coupes budgétaires menacent l'avenir des jeunes à Bordeaux, alerte la mission locale
Une commission mixte paritaire, composée de sept députés et sénateurs, se rassemble le jeudi 30 janvier pour tenter de trouver un consensus sur le projet de loi de finances.
Un texte commun, si adopté, sera présenté à l’Assemblée nationale le lundi 3 février.
En attendant, François Bayrou a promis de limiter les contributions des territoires à 2,2 milliards d'euros pour 2025, une réduction par rapport aux 5 milliards initialement annoncés par l’ancien gouvernement.
Malgré cette diminution, les conséquences pour les collectivités et les structures qu’elles subventionnent restent significatives, notamment pour la mission locale de Bordeaux.
Des jeunes comme Noah, 21 ans, participent à des ateliers de recherche d'emploi au sein de cette mission.
Elle souligne que la diminution des financements pourrait exclure une partie de la jeunesse.
Elle déclare : "C'est encore une fois empêcher les jeunes qui ne rentrent pas dans les voies déjà écrites de trouver des solutions qui leur correspondent." Actuellement, 35 conseillers accompagnent 3 000 jeunes à Bordeaux, mais les coupes budgétaires font planer la menace sur 4 à 5 de ces postes.
Alain Guérard, directeur de la mission locale, exprime ses inquiétudes concernant la qualité de l'accueil et de l'accompagnement si ces réductions se poursuivent, affirmant qu'un manque d'options pourrait conduire une partie de la population à perdre espoir et ne pas acquérir la formation nécessaire pour répondre aux besoins du marché de l'emploi.
Du côté de la municipalité, la Ville de Bordeaux maintient son soutien à la mission locale, mais avec une réduction de 7,4 millions d'euros dans son budget global cette année.
Le maire, Pierre Hurmic, indique que cette situation forcera des choix difficiles, entraînant, par exemple, des recrutements reportés.
Le département de la Gironde doit également faire face à des réductions budgétaires, avec l'annulation projetée de la construction de deux collèges, des postes non renouvelés, des aides interrompues et une hausse de 50 centimes des repas à la cantine.
Jean-Luc Gleyze, le président du Conseil départemental, met en lumière une baisse de 200 millions d'euros, soit 10 % par rapport à 2024, et appelle à une révision complète du financement des départements, en privilégiant des recettes issues de la CSG plutôt que de la consommation.