Publié le vendredi 11 octobre 2024
Budget de rigueur : les collectivités de Gironde en péril avec des pertes atteignant 34 millions d'euros
Le nouveau budget de rigueur impose des contraintes financières significatives aux collectivités locales de la Gironde.
Selon les premières estimations, la "mise en réserve obligatoire", qui pourrait atteindre jusqu'à 2 % des recettes, ciblerait les 450 plus grandes collectivités de France.
Pour la Région Nouvelle-Aquitaine, cette contribution pourrait se chiffrer à 49,2 millions d'euros, tandis que le Département de la Gironde devrait faire face à un manque à gagner de 34,1 millions.
Bordeaux Métropole, quant à elle, devra prévoir une réduction de 16,4 millions d'euros.
La Communauté d'agglomération de Libourne (Cali), ainsi que les communes de Villenave d'Ornon et Talence, auront une part de 1 million d'euros chacune.
D'autres villes comme Pessac et Mérignac devront s'ajuster avec des contributions respectives de 1,4 million et près de 2 millions d'euros.
Bordeaux, de son côté, devra faire face à une ponction de 8,3 millions d'euros, alors que sa dernière dotation de fonctionnement de l'État était de 34,6 millions.
Ces mesures sont vivement critiquées par de nombreux élus municipaux.
En particulier, une tribune signée par 44 représentants de grandes villes, parmi lesquels le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, dénonce les risques que cela pose pour l'investissement public dans un contexte où les besoins sont criants.
Ils soulignent également que la majorité des personnes en situation de précarité vivent dans les grandes agglomérations et nécessitent un accès continu aux services publics.
Les collectivités, selon les prévisions d'Intercommunalités de France, pourraient voir ces réductions représenter jusqu'à 15 % de leur épargne brute, les poussant soit à abandonner des projets essentiels, soit à s'endetter pour honorer leurs engagements contractuels. À cette restriction s'ajoute également une diminution significative du Fonds Vert, dont le financement pour la transition écologique des collectivités pourrait passer de 2,5 milliards d'euros à seulement 1 milliard, si le projet de loi de finances est approuvé.