Un réseau de travailleurs clandestins sahraouis démantelé dans les vignobles de l’Armagnac et du Jurançon La Police aux frontières (PAF) a révélé aujourd'hui l'existence d'une main-d’œuvre clandestine recrutée dans le Sahara Occidental pour effectuer des travaux de taille dans les vignes des célèbres domaines viticoles de l’Armagnac et du Jurançon.

Une opération conjointe menée dans le Gers et les Landes a permis de mettre la main sur ce réseau organisé.

Les agents enquêteurs ont procédé à des contrôles dans plusieurs appartements situés à Gabarret (Landes), où ils ont découvert 34 personnes vivant dans des conditions insalubres, certains étant même logés dans les caves.

Les autorités ont également interpellé un propriétaire landais suspecté d'être lié à ces infractions.

Parallèlement, un homme de 55 ans, de nationalité française et d'origine marocaine, a été arrêté à Eauze (Gers) pour avoir apparemment orchestré ce réseau de travailleurs agricoles clandestins.

Il aurait fait venir principalement de jeunes hommes âgés de 20 à 30 ans depuis le Sahara Occidental.

L'enquête a été initiée suite à l'interception, par la police espagnole, d'un colis contenant de faux documents en provenance de Turquie et destiné à une société landaise gérée par l'individu considéré comme le cerveau de ce réseau, déjà connu pour des faits similaires.

L'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants de la PAF d’Hendaye a collaboré pendant neuf mois avec la Mutualité sociale agricole (MSA) et l'Inspection du travail pour démanteler ce réseau.

Il estime que plus de 10 000 heures de travail ont été dissimulées depuis 2020, causant un préjudice de plus de 85 000 euros à la MSA.

Actuellement, cinq personnes, dont trois présumés clandestins, sont en garde à vue suite à cette affaire prise en charge par le parquet de Bayonne.

Les exploitants viticoles ayant fait appel à ce réseau pourraient également être soumis à des interrogatoires pour fournir des explications sur leur implication éventuelle.