
Publié le mercredi 22 novembre 2023
Démantèlement d'une filière clandestine d'immigration entre Bordeaux et la Belgique : Arrestation de 12 suspects et saisie de véhicules de luxe.
Une filière d'immigration clandestine démantelée entre Bordeaux, en France, et la Belgique Suite à une enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux, un réseau d'aide à l'immigration irrégulière a été découvert à l'été 2022.
L'enquête initialement ouverte pour des complicités supposées dans une importation de cannabis saisie à Bayonne a conduit les autorités à démanteler cette filière.
Les autorités ont procédé à l'arrestation de douze personnes, dont six ont été mises en examen le 17 novembre 2023 pour des chefs d'accusation tels que l'aide au séjour irrégulier en bande organisée, l'emploi d'étrangers sans titre en bande organisée, le travail dissimulé par dissimulation de salariés en bande organisée, le blanchiment et l'association de malfaiteurs.
L'un des suspects, déjà interpellé en Grèce pour des faits similaires, a été placé en détention provisoire.
Un autre individu a été interpellé en Belgique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen et est actuellement en attente de remise aux autorités françaises.
L'intervention conjointe de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) et des brigades mobiles de recherche de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille et Nice a permis l'arrestation des suspects lors de l'opération qui a eu lieu le 14 novembre 2023.
Les enquêteurs ont également saisi cinq véhicules, dont deux en Belgique, parmi lesquels se trouvaient des Tesla, des Range Rover et des Mercedes.
Cette filière clandestine se caractérisait principalement par l'utilisation de personnes d'origine tunisienne, certaines résidant dans le Tarn-et-Garonne, pour transporter des migrants depuis l'Italie jusqu'en France en empruntant des axes routiers secondaires.
En outre, les passeurs recouraient à des bateaux à moteur pour acheminer les candidats à l'immigration depuis des pays plus éloignés tels que la Tunisie et la Turquie vers l'Europe.
Le rôle de ce réseau ne se limitait pas à l'organisation du transport des migrants, puisqu'une fois en France, ces personnes étaient illégalement employées comme chauffeurs-livreurs dans le cadre de sous-traitance d'entreprises de messagerie, sans autorisation de travail et sans déclaration aux organismes sociaux.
Les entreprises créées dans le but d'employer ces individus étaient rapidement fermées pour ensuite être remplacées par d'autres, afin de masquer et de perpétuer la fraude.