Depuis le 16 septembre, le personnel de l'Ehpad de Lormont, en Gironde, a initié une grève illimitée en raison d'un manque d'effectifs criant au sein de l'établissement.

Cette décision fait suite à l'échec d'une nouvelle série de négociations avec la direction, qui visait justement à aborder la question des effectifs.

Les employés de l'Ehpad, qui est sous la responsabilité du Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, expriment leur ras-le-bol face à des conditions de travail jugées inacceptables, affectant directement les 97 résidents.

Ce mouvement de grève a été accompagné d'une communication visuelle forte, avec des banderoles affichées sur la façade de l'établissement, exigeant une amélioration des conditions de travail.

Sur ses réseaux sociaux, le syndicat CGT Haut Leveque CHU Bordeaux a annoncé le déclenchement de cette grève.

Son secrétaire général, Fabrice Boissimon, souligne que les soins sont assurés par seulement trois infirmières pour près de cent résidents, dont l'une assume également des fonctions d'aide-soignante.

Les membres du personnel font état de situations indésirables, comme le fait que les résidents ne bénéficient que de douches tous les deux à trois mois.

Selon Boissimon, ce manque de personnel contraint les soignants à négliger des aspects essentiels de leur mission, laissant parfois des résidents alités toute la journée sans interaction.

En réponse à cette situation, le CHU de Bordeaux a annoncé qu'il mettrait en place rapidement un système de remplacement pour les professionnels de santé absents.

Toutefois, le syndicat CGT insiste sur la nécessité de trouver des solutions durables face à l'urgence de la situation, après plusieurs tentatives de concertation infructueuses avec la direction de l'établissement.