À Bordeaux Métropole, la possibilité de construire sur des jardins privés suscite des débats.

André, un retraité de 88 ans, fait face à des restrictions qui l’empêchent de vendre la moitié de son terrain de 1000 m² situé à Saint-Aubin.

Monique, une habitante d’Eysines, a également souhaité créer un logement plus réduit dans son jardin, mais a rencontré des obstacles similaires, son permis de construire étant bloqué par la ville en raison de la taille insuffisante de la parcelle.

Ces situations illustrent les défis rencontrés par les particuliers face au plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Bordeaux, qui impose la nécessité de bandes d’accès pour les terrains situés en seconde ligne, rendant ainsi difficile la division et la vente de ces parcelles.

L’association VV.Love Bordeaux, issue de la société d'urbanistes Villes Vivantes, a contesté le PLUi devant le tribunal administratif, dénonçant ce qu'elle qualifie d’interdiction généralisée de création de bandes d’accès et de servitudes sur les terrains en seconde ligne.

Les responsables de l’association ont plaidé en faveur d’une évaluation au cas par cas de ces situations, plutôt que d’appliquer des restrictions uniformes.

Du côté des autorités de Bordeaux Métropole, des arguments concernant la sécurité routière sont avancés pour justifier ces contraintes.

La vice-présidente en charge des stratégies urbaines a souligné que des accès multiples dans une rue peuvent poser des problèmes de circulation, surtout en cas d’intervention des services d’urgence.