Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde, a exprimé ce mercredi 4 septembre sa frustration à l'égard de Thomas Cazenave et Bruno Le Maire, anciens ministres, lors de sa conférence de presse de rentrée.

Il a qualifié leur déclaration sur la hausse inattendue des dépenses des collectivités territoriales de « mauvaise camaraderie », estimant qu'ils tentent de détourner la responsabilité de leurs erreurs sur autrui.

L’élu socialiste a souligné que son conseil départemental avait alerté depuis un an sur une situation critique, marquée par une chute drastique des recettes et une augmentation des dépenses, ce qui l'a amené à adopter un « budget empêché ».

Il a également critiqué l’étonnement de Bruno Le Maire concernant la réduction de 20 % des frais de notaires, le qualifiant de « malhonnêteté intellectuelle », surtout dans le cadre d'un gouvernement ayant contribué à creuser le déficit public à hauteur de 155 milliards d’euros, principalement imputable à l'État.

Gleyze a mis l'accent sur le fait que la véritable problématique réside dans l'approche budgétaire qui privilégie les économies sur les dépenses au détriment des recettes, induisant une érosion des services publics.

Il s'est indigné de l'absence de compensation accordée aux associations et collectivités pour les augmentations salariales des soignants, tout en mentionnant plusieurs initiatives sociales du Département visant à soutenir l'emploi et les citoyens.

Appelant à une réforme fiscale plus équitable, Gleyze a exprimé son inquiétude face à l'absence de dialogue avec l'État concernant le budget à venir.

Il a été rejoint par Sophie Laborde, présidente du Département du Lot-et-Garonne, qui a également dénoncé le manque de soutien du gouvernement démissionnaire, évoquant une dette de 365 millions d'euros liée aux dépenses de solidarité non compensées.