La Commission européenne a donné son aval au plan d'arrachage sanitaire des vignes dans le Bordelais, ouvrant ainsi la voie au début de cette opération dans les prochains mois.

Ce dispositif subventionné vise à soutenir près d'un millier de viticulteurs en difficulté en Gironde.

Après avoir examiné le dossier conformément aux règles de l'Union européenne en matière d'aides d'État, la Commission a approuvé ce plan d'aide qui propose une prime de 6 000 euros par hectare arraché, financée à hauteur de 30 millions d'euros par l'État.

Avec la contribution de l'interprofession, le budget total pourra atteindre 57 millions d'euros.

Cette initiative, qualifiée de "sanitaire", vise à lutter contre la flavescence dorée, une maladie qui menace les vignes négligées.

Elle permet également de réduire indirectement les volumes de production dans un vignoble fortement touché par la baisse de la consommation. "Le régime d'aide prendra la forme de subventions directes accordées aux petites et moyennes entreprises viticoles de Gironde.

Il sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2025", a précisé la Commission dans un communiqué.

Environ 1 085 pré-candidatures, représentant 20 % des viticulteurs de Gironde, ont été déposées cet été pour arracher près de 9 251 hectares de vignes, selon le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

Le gouvernement s'est engagé à fournir au moins 30 millions d'euros pour ce projet, avec la possibilité de financer 8 millions d'euros supplémentaires, tandis que le CIVB contribuera à hauteur de 19 millions d'euros.

Parallèlement, la Région Nouvelle-Aquitaine propose 10 millions d'euros d'aides à la diversification des exploitations.

Le vignoble bordelais, le plus grand vignoble AOC de France avec ses 110 000 hectares cultivés, est durement affecté par l'effondrement des prix, la fermeture des marchés à l'exportation et une surproduction estimée à un million d'hectolitres.

Selon le calendrier dévoilé par la préfecture et le CIVB mi-octobre, l'arrachage des vignes éligibles pourrait commencer "dans le courant de l'automne-hiver", après la soumission finale des demandes d'arrachage en novembre.

Initialement prévu pour septembre, après les vendanges, ce calendrier a été modifié en raison de l'attente de l'approbation européenne.