
Publié le samedi 14 décembre 2024
Les églises en France confrontées à une vague de vols d'objets liturgiques
À La Réole, en Gironde, une messe s'est tenue le 14 décembre à l'église Saint-Pierre, où une cinquantaine de fidèles était présente.
Un climat d'inquiétude régnait dans l'assemblée suite au vol d'un crucifix doré, évalué à quelques centaines d'euros, survenu trois semaines auparavant.
Le prêtre Serge Voulaboum Aleba a exprimé sa stupéfaction face à cette situation, déclarant que des actes de pillage d'objets liturgiques n'étaient pas monnaie courante.
Ce vol représente le deuxième incident en l'espace de cinq mois dans cette église, après le déchirement de deux portraits de papes en juin.
En France, une moyenne de deux lieux de culte sont affectés par des actes de pillage chaque semaine.
La multiplication des vols a été constatée dans divers lieux en métropole, tant à l'intérieur des églises que dans les cimetières environnants.
Par exemple, une statue de la Vierge, qui se trouvait dans un village des Landes depuis 1893, a récemment été disparue.
La plupart des objets ciblés, souvent en or, sont soit refondus, soit destinés à la revente.
Un marché des objets religieux existe, et des efforts sont déployés par les autorités, notamment l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, pour contrer ce fléau.
Les auteurs de ces actes appartiennent fréquemment à des réseaux de recel opérant à l'international.