À Mérignac, une initiative visant à éradiquer un bidonville a été mise en place sous la forme d’une « plateforme temporaire ».

Cet espace est aménagé sur un terrain d’une superficie comparable à celle d’un terrain de football et abrite actuellement environ trente personnes, incluant six enfants.

Parmi elles se trouvent des familles roms originaires de Bulgarie, ainsi que deux hommes seuls de nationalité marocaine.

Zaprin, un jeune homme rom de 18 ans, témoigne de la situation améliorée qu'ils vivent désormais.

Il souligne la propreté des lieux, la disponibilité d'eau, de toilettes et de douches.

Sa famille, qui se composait d’un grand nombre de membres, occupait auparavant un terrain voisin sans aucun aménagement, dans des conditions jugées insalubres.

Sylvie Cassou-Schotte, adjointe au maire en charge de l’action sociale, rappelle que le précédent bidonville remonte à 2016, et que ces personnes ont vécu dans des conditions précaires pendant près de dix ans.

La municipalité est donc tenue de leur proposer des solutions durables.

Un projet de construction de bureaux est prévu sur cette même parcelle, et les autorités ont un délai de 18 mois pour réussir l’intégration de ces familles.

L'approche privilégiée vise à faire plus que simplement déplacer les familles.

Il s’agit d’un accompagnement social qui comprend des travailleurs sociaux pour orienter les résidents vers des opportunités d'emploi, des soins de santé, la scolarisation des enfants, et une intégration dans le droit commun.

Sur cette plateforme, trente personnes ont accepté de participer à cette démarche, signant un engagement pour accéder à une situation de vie plus digne.

En plus des commodités installées, deux modules de type Algeco ont été mis en place pour accueillir les bureaux des assistantes sociales.

Un professionnel de l'insertion et un travailleur social se chargent de former les habitants aux règles de vie collective, d’initier l’apprentissage du français et d’aider à l’éducation des enfants, afin de leur permettre de mener une vie plus stable, à condition qu’ils soient motivés pour s’en sortir.