Des étudiants de Sciences Po et de l'université Bordeaux-Montaigne se sont unis pour intensifier leur mouvement de protestation, qui a débuté avec le blocage de Sciences Po.

Ils expriment leurs inquiétudes face aux réductions budgétaires qui pourraient compromettre l'équité d'accès à l'enseignement supérieur.

L'administration a communiqué que le nouveau budget alloué pour 2025 entraînera une perte de 3,2 millions d'euros, représentant presque 3 % du budget global de l'université.

Les mesures de blocage ont commencé tôt le matin du 20 février, avec des étudiants barricadant les accès au campus de Bordeaux-Montaigne.

En milieu de matinée, ils étaient environ cinquante sur place et une assemblée générale a rassemblé 200 personnes plus tard dans la journée.

Une représentante du mouvement a déclaré que le soutien s’accroît, souhaitant que ces actions touchent d'autres campus.

Un étudiant en première année de licence a également exprimé son engagement, expliquant que les discussions sur le budget avaient suscité son intérêt pour la mobilisation.

D'autres étudiants ont fait part de leurs premiers pas dans l'action, comme une étudiante en master de géographie qui avoue avoir commencé à s'engager après l'assemblée.

Tandis que les blocages se poursuivent, les étudiants se projettent déjà sur une éventuelle mobilisation au campus sciences et techniques de Bordeaux, avec une manifestation planifiée pour le 27 février.

Cependant, des voix s'élèvent contre l'impact des blocages sur le parcours académique.

Certains étudiants, tout en soutenant les revendications, s'opposent au blocage, soulignant que cela nuit à leur formation et à la préparation de concours.

Une étudiante en licence d’anglais a précisé qu'elle participait davantage pour informer ses camarades, qui souhaitent simplement assister à leurs cours.

En parallèle, une organisation étudiante a exprimé sa volonté de transformer le campus en un lieu de résistance contre la montée de l'extrême droite.

Ils ont fait état d'une agression subie par un militant en marge des événements, qui a été attaqué par des individus masqués, sans blessures graves, et envisage de porter plainte contre ses agresseurs, ayant des liens avec des groupuscules d’extrême droite.