Une opération intitulée « collèges morts » a été lancée par neuf établissements de la métropole bordelaise pour protester contre la réforme du « Choc des savoirs » mise en place par Gabriel Attal.

Cette réforme prévoit la mise en place de groupes de niveau en maths et en français pour les classes de 6e et 5e à la rentrée 2024, puis pour les classes de 4e et 3e un an plus tard.

Les collèges Jean-Jaurès à Cenon, Montaigne et Lapierre à Lormont, Cormier à Bassens, Mandela et Rayet à Floirac, Belcier et Aliénor-d’Aquitaine à Bordeaux, ainsi que Pont-de-la-Maye à Villenave d’Ornon ont rejoint le mouvement de grève.

Selon Tanguy Dassonville, enseignant au collège Manon-Cormier, « le gouvernement est en train de libéraliser l'école », en instaurant une approche compétitive qui risque d'accentuer les inégalités sociales et scolaires.

La secrétaire générale adjointe du SNES-FSU Bordeaux, Maitane Cocagne, souligne les défis organisationnels posés par la réforme, notamment en termes d'éclatement des classes et de complexité des emplois du temps.

Les établissements en grève ont prévu un rassemblement place Stalingrad le jeudi 21 mars, et la mobilisation de la FCPE est attendue le jeudi 28 mars dans le cadre d'un appel national.