
Publié le dimanche 24 novembre 2024
Près de 5 000 manifestants s'unissent à Bordeaux pour dénoncer les violences faites aux femmes et revendiquer des droits fondamentaux
Près de 5 000 personnes se sont rassemblées à Bordeaux ce samedi 23 novembre pour manifester contre les violences faites aux femmes.
L'événement, coordonné par l'Assemblée générale féministe de Gironde, s'inscrit dans une semaine marquée par plusieurs journées de lutte, notamment celle du 25 novembre, dédiée à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Au début de la manifestation, Elise, représentante de l’AG féministe, a souligné l'importance de l'intersectionnalité dans la lutte féministe, évoquant également le soutien au peuple palestinien et à la lutte contre le colonialisme.
Selon l’AG feministe, une femme sur deux en France a déjà subi une agression sexuelle au cours de sa vie.
Les statistiques alarmantes continuent, avec un viol se produisant toutes les deux minutes et une tentative de viol toutes les deux minutes et demie.
Le collectif Nous Toutes 33 a également dressé le triste bilan des féminicides, révélant que 122 femmes ont été tuées en 2024 déjà.
Face à cette réalité, les groupes en présence ont exigé un financement annuel de 3 milliards d'euros pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Le cortège a débuté sa marche à 14h, empruntant le Cours Aristide-Briand.
Au milieu de la foule, Anne, 61 ans, a partagé les raisons de son engagement : petite-fille d'une femme victime de violences conjugales et mère d'une fille de 26 ans, elle aspire à un monde où sa fille sera véritablement libre.
Pour elle, il est déplorable qu’en 2024, il faille encore revendiquer ces droits fondamentaux.
D'autres participants ont exprimé leur espoir.
Marie, une jeune femme active dans la manifestation, a trouvé de la force dans la solidarité du rassemblement.
Rozenn a souligné l'importance de s'exprimer contre les injustices.
Tout au long du parcours, la procession a été accompagnée de témoignages d’agressions sexistes et sexuelles affichés sur des pancartes, ainsi qu’une banderole affirmant "On vous croit".
Malgré l'énergie collective, des incidents avec les forces de l'ordre ont perturbé la sécurité du défilé, forçant à plusieurs reprises le cortège à se déplacer pour laisser passer des véhicules, ce qui est atypique lors des manifestations dûment déclarées.
La marche s'est dispersée paisiblement vers 16h30, après un parcours qui a inclus plusieurs points emblématiques de la ville.