Publié le vendredi 20 décembre 2024
« Procès à Bordeaux : sept jeunes mis en cause pour violences et dégradations lors des manifestations contre la réforme des retraites »
Ce jeudi 19 décembre, sept jeunes issus de la Gironde, âgés de 20 à 27 ans, se sont présentés devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, jugés pour des actes survenus lors des manifestations contre la réforme des retraites, entre mars et avril 2023.
Les accusations portent sur diverses dégradations matérielles, telles que des incendies de poubelles, des bris de vitrines, ainsi qu'un sinistre plus grave impliquant un engin de chantier à proximité du Conservatoire.
D'autres prévenus font face à des accusations de violences envers les forces de l'ordre, notamment des tirs de mortiers, bien que ces derniers n'aient provoqué aucune blessure, tandis que certains sont accusés de complicité.
Léa S., la seule femme parmi les inculpés, a été cité pour avoir manipulé une banderole durant les tirs et tenter de retirer des pavés à l'aide d'un marteau.
Les prévenus admettent les faits, mais rejettent les accusations de « participation sciemment à un groupe constitué en vue de commettre des violences ou des dégradations », un délit souvent associé aux black blocs, justifiant leur comportement par le fait qu'ils étaient vêtus de noir et masqués.
Le substitut du procureur, David Arnault, a évoqué des violences urbaines causées par des individus qui, selon lui, ne devraient pas être présents sur les lieux de manifestation.
Répondant à ces accusations, Bruno Bouyer, avocat de l'un des prévenus, a remis en question la justification politique de cette procédure, soulignant une volonté de répression accrue suite à l'incendie de la mairie à Bordeaux, survenu le 16 mars 2023.
Il a décrit le procès comme une mise en lumière d'une jeunesse en difficulté, qui cherche à s'exprimer à travers des mouvements de contestation sociale.