Publié le mardi 14 novembre 2023
Que faire des épaves de bateaux échouées ou coulées après les tempêtes Ciaran et Domingos en France ? L'association Aper appelle à l'action et souligne l'importance de la responsabilité des propriétaires pour la déconstruction des bateaux de plaisance.
Que faire des épaves de bateaux échouées ou coulées ?
Suite au passage des tempêtes Ciaran et Domingos en France, de nombreux bateaux ont subi d'importants dégâts.
Certains ont même dérivé au gré des vents et des marées, voire coulé.
Si la plupart de ces embarcations seront récupérées et réparées, certains bateaux plus anciens risquent d'être abandonnés par leurs propriétaires.
L'association pour la plaisance écoresponsable (Aper) tire la sonnette d'alarme face à cette prolifération d'épaves sur les côtes françaises.
Elle rappelle que le traitement et la déconstruction des bateaux de plaisance sont gratuits pour les usagers en France.
Seuls les frais de déséchouage et de transport restent à la charge des propriétaires.
En effet, en abandonnant leur bateau, les plaisanciers contribuent à une pollution lente de l'environnement.
Carburant, batteries, moteurs, coques en composite...
toutes les embarcations renferment des composants qu'il est primordial de traiter correctement. À l'instar des voitures, il est essentiel que chaque propriétaire prenne en charge la déconstruction de son bateau.
Depuis le 1er janvier 2019, une éco-contribution est obligatoire pour tout bateau de plaisance ou de sport vendu en France.
Cette taxe sert à financer l'Aper, l'éco-organisme chargé par l'État de mener ces chantiers de déconstruction.
Il est donc avantageux pour les particuliers, car ils n'ont rien à payer, à l'exception des éventuels frais de renflouement et de transport.
Afin d'éviter des coûts trop élevés, il est conseillé de s'occuper de son bateau avant qu'il ne sombre définitivement.
Rappelons que l'abandon d'un bateau est également interdit par la loi.
En cas de découverte d'une épave, l'État doit d'abord rechercher le propriétaire afin qu'il s'occupe de son enlèvement.
Si le propriétaire ne peut être identifié, l'État pourra procéder seul à la déconstruction de l'embarcation. À ce jour, il existe 18 centres de traitement agréés sur la façade atlantique et neuf en Méditerranée.
Depuis 2019, près de 9 500 bateaux en fin de vie ont été retirés des ports, des plages, des jardins et des chantiers navals français.