Sciences Po Bordeaux a décidé de prendre des mesures légales à la suite de la propagation de messages haineux entre les élèves.

Les faits ont été révélés suite à une enquête publiée par Sud Ouest.

Un groupe d'échanges a été créé sur Instagram par des étudiants de première année à l'été 2023, où des propos homophobes, racistes, antisémites et sexistes ont été diffusés.

Face à cette situation, plusieurs associations et syndicats de l'établissement, notamment le Bureau des arts (BDA), ont réagi en publiant un communiqué commun.

Ces organisations ont également saisi la Cellule de veille et d'écoute de Sciences Po Bordeaux et ont lancé un appel à témoignages.

Les témoignages et les preuves des échanges ont été transmis à la direction de l'école.

Dans un mail daté du 8 décembre, le directeur Dominique Darbon a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative au rectorat et la saisie du Procureur de la République le 4 décembre dernier.

Le directeur a souligné l'importance de contribuer à apaiser la situation tout en encourageant les victimes et les auteurs présumés à se faire connaître auprès de la direction.

Le directeur de Sciences Po Bordeaux mentionne qu'un "nombre manifestement très limité d'étudiants" serait à l'origine de ces messages haineux.

Ces événements interviennent deux ans après la vague de révélations sur les violences sexistes et sexuelles à Sciences Po Bordeaux, connue sous le nom de "Sciences Porcs".

Cette décision de saisir la justice montre la volonté de l'établissement de condamner ces propos haineux et de mettre en place des mesures disciplinaires appropriées.

Il reste à suivre l'évolution de l'enquête et les actions entreprises par Sciences Po Bordeaux pour prévenir de tels incidents à l'avenir.