
Publié le samedi 12 octobre 2024
"Violence lors d'une manifestation anti-LGV : un fourgon de gendarmerie attaqué par des manifestants cagoulés près de Bordeaux"
Un fourgon de gendarmerie a été attaqué par environ cinquante manifestants cagoulés samedi 12 octobre à 15h20, lors d'une manifestation contre le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) dans le sud de Bordeaux.
Selon des sources sur place, les gendarmes ont dû évacuer leur véhicule en urgence, pris en charge par les sapeurs-pompiers.
Cet incident s'est produit alors qu'entre 800 et 1 000 personnes avaient répondu à l'appel des Soulèvements de la Terre, se regroupant près d'un campement sur un terrain privé dans la commune de Lerm-et-Musset, située à 75 km de Bordeaux.
Le fourgon, dans lequel se trouvaient quatre gendarmes, s'est retrouvé coincé dans la forêt.
Des projectiles, y compris des lacrymogènes, ont été lancés lors de l'attaque, et le véhicule a été tagué avec la mention « ça, c'est pour l'hélico », en référence à un survol nocturne effectué par un hélicoptère de la gendarmerie.
Les manifestants ont également subtilisé du matériel à l'intérieur du fourgon, parmi lequel un bouclier antiémeute.
Le préfet de Gironde a exprimé sa condamnation face à ces actes, les qualifiant d'inacceptables envers les forces de sécurité.
Heureusement, aucune blessure n'a été signalée.
Avant l'incident, l'atmosphère était décrite comme calme, bien que les manifestants aient commencé à construire une vigie en bois dans la forêt.
Plus tôt dans la nuit, des tirs de mortiers avaient également été dirigés vers l'hélicoptère de la gendarmerie effectuant un survol de reconnaissance.
La préfecture a confirmé que l'appareil et son équipage n’avaient pas été touchés, et une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces événements.
Le préfet a par ailleurs interdit toute manifestation dans plusieurs communes de la métropole bordelaise, avec l'objectif de prévenir l'implantation d'une zone à défendre (ZAD).
Les travaux pour la LGV ont déjà débuté au nord de Toulouse, tandis que les autorisations nécessaires pour les aménagements au sud de Bordeaux doivent être délivrées d'ici la fin du mois de novembre.