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Publié le jeudi 12 décembre 2024

Accident mortel sur un chantier : un entrepreneur niçois jugé pour l'écrasement d'un ouvrier en mai 2022

Un ouvrier du bâtiment, Stefan, a péri écrasé par un engin de chantier en mai 2022.

L'entrepreneur niçois responsable de ce chantier comparaît actuellement devant le tribunal correctionnel.

Le président du tribunal s'efforce de communiquer les causes du décès de manière accessible, tenant compte de la sensibilité de la famille de la victime, qui comprend une mère, un frère et deux sœurs.

La peine de la famille est exacerbée par le fait qu'ils pleurent la perte de Stefan depuis près de deux ans et demi.

Les événements se sont déroulés le 24 mai 2022, lorsque Stefan, un jeune homme d'origine roumaine, a été écrasé par un Bobcat sur un site de construction à Mont Boron.

L’entrepreneur fait face à des accusations pour avoir employé Stefan sans le déclarer.

Sa société, active depuis trois décennies, est également poursuivie pour homicide involontaire.

Il se trouve que le Bobcat, qui lui appartenait, était chargé avec un godet dépassant les limites de poids spécifiées par le fabricant.

L'entrepreneur a reconnu ne pas avoir consulté le manuel d'utilisation de l'engin.

Bien qu'il ne soit pas responsable de l'acquisition du godet, ni de son installation, une entreprise sous-traitante ayant l'habitude de travailler avec lui a pris en charge ces tâches.

Cette situation l'a cependant conduit à se retrouver seul devant le tribunal, car son nom figure sur les documents de l'engin.

Il a également souligné qu'il n'était pas présent sur le chantier lors de l'accident et que ce n'était pas lui qui avait engagé Stefan.

Son avocat, Me Georges Mendes, a précisé qu'il avait été mandaté pour obtenir un jugement de condamnation, tout en critiquant certains aspects juridiques de cette affaire, malgré un rapport approfondi de l'inspection du travail.

Bien qu'il aurait pu demander une relaxe, l'entrepreneur choisit plutôt de réduire les répercussions civiles de cette tragédie, envisageant une amende de 45 000 euros et une demande de 75 000 euros ainsi que le remboursement des frais d'obsèques de la part de la famille.

Le tribunal devra se prononcer sur le montant des réparations à verser, rendant sa décision le 14 janvier prochain.

La question demeure : combien vaut une vie, celle de Stefan ?

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