Publié le vendredi 04 octobre 2024
Annulation du centre de loisirs à Solliès-Ville : le coût du projet explose à plus de 2,3 millions d'euros
Lors du dernier conseil municipal, le maire Nicolas Gérardin a vu l'ensemble des treize délibérations sujettes à débat approuvées à l'unanimité.
Parmi les points marquants, l'annulation du projet de centre de loisirs au Pasquier a retenu l'attention, tout comme la première modification du budget 2024, ainsi que des informations présentées par le maire, qui ont suscité des commentaires de l'opposition.
Acquise par la commune en février 2014, la propriété de 9.889 m² du Pasquier devait initialement être transformée en centre de loisirs sans hébergement, avec le soutien de la Caisse d'allocations familiales, offrant une subvention de 180.000 euros.
En 2018, une étude par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) avait évalué le coût du projet à 1,1 million d'euros hors taxe, avec une subvention prévue couvrant 76 % du coût.
Le projet a subi un retard de deux ans à cause de la pandémie de Covid-19, entraînant une demande pour un prolongement du délai d’octroi de la subvention afin d’éviter la caducité.
En 2021, après la présentation d'une première esquisse à l’architecte en chef des monuments historiques, le coût estimé a été révisé à 1,4 million d'euros.
Deux nouvelles propositions ont vu le jour en 2022, mais elles n’ont pas été validées en raison de désaccords concernant notamment l'implantation et le design architectural.
Cette année, une dernière suggestion d’implantation a été soumise, en tenant compte des recommandations de l’architecte des Bâtiments de France, mais sans tirer profit de l'existant, ce qui a fait grimper la facture à plus de 2,3 millions d'euros.
Face à cette situation, le maire a décidé d'abandonner le projet, décision validée par le conseil.
De plus, certaines dépenses n'avaient pas été intégrées dans le budget initial de 2024, ce qui a conduit le maire à présenter une première modification budgétaire par le biais de transferts entre différents comptes, ainsi que l'ajout de nouvelles subventions.
Parmi celles-ci figurent une restitution de l'État pour la réfection du toit de l’église, ainsi que des aides du conseil départemental pour divers projets, englobant l'installation de panneaux électroniques d'information, la réparation des remparts, la rénovation de l'école primaire, et l'acquisition d'ordinateurs pour la médiathèque, entre autres.