
Publié le vendredi 06 décembre 2024
« Chaque dimanche des vacances scolaires, vivez l'expérience rétro à bord de la Micheline ZZ-6 du Train des Pignes »
La Micheline ZZ-6, un autorail de 1936 au sifflement distinctif, reprend du service chaque dimanche durant les vacances scolaires.
Jean-Michel Delfino, président du Groupe d'étude pour les Chemins de fer de Provence, exprime son enthousiasme face à cette initiative.
Dotée d'un moteur diesel de 300 chevaux, cette Micheline, aux couleurs bleue et blanche, peut atteindre une vitesse maximale de 40 km/h et accueillir jusqu'à 50 passagers.
Le départ se fait de Puget-Théniers à 11 heures, avec un passage à Entrevaux à 11h15 avant d’atteindre Annot à 12h05.
Pour le retour, le trajet débute à 15h35 d'Annot, avec des arrivées successives à Entrevaux à 16 heures et à Puget-Théniers à 16h15.
Le prix du voyage aller-retour pour un adulte est de 23 euros.
Malgré son appellation de Micheline, il convient de noter qu'il s'agit effectivement d'un autorail de fabrication Renault, et non Michelin.
Jean-Michel Delfino souligne que cet engin respecte systématiquement ses horaires, voire arrive parfois en avance, afin de s’adapter à la circulation du train à vapeur qui est plus lourd en montée et qui fonctionne durant l’été.
Avant chaque départ, la mise en route de la Micheline ZZ-6 suit un processus rigoureux.
Le mécanicien arrive vers 9 heures pour effectuer une inspection technique et consulter le rapport du conducteur précédent.
Il procède ensuite à divers contrôles de sécurité incluant la vérification des niveaux et des freins. À bord, il est accompagné d'un responsable du train s'occupant des passagers et de la sécurité.
L'association qui gère ce service compte environ 300 membres, dont une soixantaine de bénévoles contribuent à l'exploitation et à la restauration des trains.
Cependant, seuls huit mécaniciens sont qualifiés pour piloter le train à vapeur, tandis que quatre sont habilités à conduire la Micheline.
Dans les années à venir, cet autorail de 1936 devrait transporter un nombre accru de voyageurs grâce à l’ajout d'une remorque de 44 places actuellement en restauration dans les ateliers de Puget-Théniers.
Concernant l'origine du nom "Train des Pignes", celle-ci pourrait découler de plusieurs légendes.
L'une d'elles raconte qu'un Noël, une garde-barrière isolée avec son enfant malade a manqué de bois pour se chauffer.
L’équipage d’un train en passage s’est arrêté pour lui offrir son charbon, et, par la suite, des pommes de pin ont permis à la locomotive de poursuivre son chemin après avoir manqué de combustible.