La cité judiciaire de Toulon se fait toujours attendre.

Depuis des années, les avocats du palais de justice de la ville languissent l'inauguration de ce nouveau bâtiment.

Pour Me Romain Callen, cette cité judiciaire est devenue "l'Arlésienne", un projet promis depuis presque une décennie mais qui tarde à se concrétiser.

La future cité judiciaire, d'une superficie de 9 000 mètres carrés, regroupera le tribunal judiciaire, le conseil de prud’hommes et le tribunal de commerce en une seule entité.

Malgré les promesses et les plans établis, les travaux prévus pour débuter en fin d’année ne sont toujours pas en vue, alors que la mise en service était initialement programmée pour 2027.

Les États généraux de la justice ont fixé la priorité sur le recrutement de personnels judiciaires dans les tribunaux de France avant toute autre initiative, retardant ainsi la réalisation du projet de la cité judiciaire toulonnaise.

Cependant, une augmentation de 18% des effectifs est prévue pour accompagner cette future création.

Malgré ces retards, le service public devra être assuré pour les justiciables.

La cheffe de cabinet de la présidente de la juridiction, Alexandra Meyer, assure que greffiers, fonctionnaires de justice et magistrats seront relogés temporairement pour que l'activité ne s'arrête pas.

Les avocats, quant à eux, se montrent vigilants pour ne pas être oubliés dans cette restructuration du palais de justice, souhaitant conserver des échanges quotidiens et une écoute attentive de la part des magistrats.

Malgré ce retard, le nom de la future cité judiciaire reste en suspens.

Si des propositions ont été avancées, les "anciens" du palais tiennent à garder le nom de Gabriel Péri, ainsi que le charme de la façade à l'architecture Napoléon III.

La route vers la concrétisation de la cité judiciaire de Toulon reste semée d'embûches, mais les acteurs du palais de justice restent déterminés à voir ce projet aboutir.