Publié le vendredi 05 juillet 2024
La congélation des ovocytes en France : ce qu'il faut savoir en 2022
La congélation des ovocytes : les points essentiels à connaître Autorisée dans de nombreux pays, la congélation d'ovocytes à des fins personnelles, en dehors de raisons médicales, a longtemps suscité la controverse en France.
Il a fallu attendre l'adoption de la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique pour que cette pratique soit ouverte à toutes les femmes âgées de 29 à 37 ans.
Depuis lors, les centres publics d'assistance médicale à la procréation, seuls habilités à réaliser cette procédure (avec les ESPIC), ont connu une forte affluence de jeunes femmes désireuses de préserver leur fertilité, comme en témoignent les responsables de ces centres.
En 2022, pas moins de 11 500 Françaises ont sollicité un premier rendez-vous pour ce type de démarche, soulignant ainsi une demande sociétale croissante.
Grâce à ce nouveau droit, les femmes peuvent désormais choisir de stocker leurs ovocytes pour allonger la période durant laquelle elles pourront envisager d'avoir des enfants.
De plus, cette démarche est largement prise en charge par la Sécurité sociale, les frais liés à la congélation des gamètes étant remboursés (seuls les coûts de conservation des ovocytes, d'environ 45 euros par an, restant à la charge des femmes).
Cette mesure, espérée par le législateur pour relancer la natalité en France, intervient à un moment où le taux de fécondité est en baisse constante.
Cependant, il est important de souligner que la congélation des ovocytes ne résout pas le problème de la baisse de la fertilité liée à l'âge, la garantie d'avoir un enfant restant incertaine malgré la technologie de vitrification performante.
De plus, cette mesure ne s'attaque pas à la racine du problème de la diminution de la natalité : de plus en plus de femmes en France (et dans le monde) font le choix de ne pas avoir d'enfants.