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Publié le jeudi 08 février 2024

La crise menace les brasseries artisanales dans les Alpes-Maritimes : réclamations à l'égard des viticulteurs et demande de soutien financier.

10% des brasseries artisanales envisagent une fermeture en 2024, selon le syndicat national des brasseries indépendantes (SNBi).

Les problèmes auxquels ces brasseries sont confrontées sont multiples, comprenant l'augmentation des matières premières agricoles, des emballages et principalement des bouteilles en verre, ainsi que la hausse des tarifs de l'énergie et la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs.

Dans les Alpes-Maritimes, où se trouvent de nombreuses petites brasseries, la situation est particulièrement difficile.

Sur les quinze brasseries du collectif Biam (Brasseries Indépendantes Azuréennes et Maralpines), deux ont déjà fermé en 2023.

Les jeunes et petites brasseries sont particulièrement vulnérables face à l'augmentation des charges, ce qui les empêche d'atteindre la rentabilité nécessaire pour subsister.

Le département compte entre 35 et 40 brasseries artisanales, et le syndicat demande une plus grande équité entre brasseurs et viticulteurs.

Actuellement, les brasseurs indépendants paient 5 à 10 fois plus de droits d'accises que les viticulteurs, alors que leurs bières gastronomiques sont parmi les boissons les moins alcoolisées.

Le SNBi demande donc à payer les mêmes droits d'accises sur l'alcool que les viticulteurs, affirmant que l'allègement fiscal sur les bières artisanales permettrait de soutenir les petites entreprises.

En outre, les brasseurs indépendants sont confrontés à des licences sur la consommation d'alcool, qui sont obligatoires pour eux mais non pour les viticulteurs.

Ces licences peuvent atteindre jusqu'à 14 000 euros dans les Alpes-Maritimes.

Les brasseurs réclament également une revalorisation de la consigne du fût de bière, qui est fixée à 30 euros depuis 2001 alors que les fûts en inox ou en plastique réutilisables coûtent entre 60 et 90 euros.

Les brasseries indépendantes demandent également un soutien financier de 20 millions d'euros.

En janvier, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, avait annoncé un déblocage de 230 millions d'euros destinés aux viticulteurs.

Les brasseurs aimeraient également bénéficier de mesures similaires pour préserver leurs activités et soutenir l'industrie brassicole artisanale.

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