Un porte-hélicoptères amphibie de la marine française partira de Toulon pour rejoindre la Méditerranée orientale, un trajet estimé à prendre entre cinq et six jours.

Ce navire, dont le nom n’a pas été communiqué, est muni d'hélicoptères ainsi que d'un "groupement tactique embarqué", pouvant être mobilisé si une évacuation de citoyens français s'avérait nécessaire.

Un officiel de l'état-major des armées a déclaré à l'AFP que la France intensifie ses ressources face à une éventuelle aggravation des événements, tout en précisant qu'il n'y a actuellement pas de projet d'évacuation en cours.

La France possède trois porte-hélicoptères amphibie : le Mistral, le Dixmude et le Tonnerre, chacun pesant 21.500 tonnes et mesurant 199 mètres.

Ces unités peuvent opérer comme des "ports flottants", intégrant un hôpital et plusieurs chalands, tout en offrant un espace pour accueillir plusieurs centaines de personnes.

Récemment, le Tonnerre avait été engagé dans l’évacuation de ressortissants français d’Haïti.

Le Liban abrite environ 23.000 Français ou Franco-Libanais.

En réponse à la situation actuelle, l'ambassade de France a mis en place une ligne d'assistance téléphonique opérationnelle tous les jours.

Pendant ce temps, des tensions montent dans la région, Israël ayant signalé aux États-Unis son intention d’effectuer des opérations limitées contre le Hezbollah au Liban, tout en établissant une "zone militaire fermée" près des frontières.

Le Hezbollah, dont le leader a été tué dans une attaque israélienne, a déclaré sa volonté de continuer la lutte contre Israël.

En raison de la dégradation de la situation et de l'annulation des vols par de nombreuses compagnies vers Beyrouth, le Royaume-Uni a décidé de déployer 700 militaires à Chypre pour préparer une potentielle évacuation de ses citoyens.

De son côté, l'Allemagne a envoyé un avion militaire à Beyrouth pour extraire du personnel non essentiel de son ambassade et certaines personnes jugées vulnérables.

Les États-Unis, quant à eux, ont renforcé leur présence militaire dans la région avec le porte-avions Harry Truman.