La question du nombre de loups en France suscite de vives discussions, notamment à la suite d'un projet de reclassement de cette espèce.

En Europe, la population de loups est en forte expansion, atteignant environ 21.000 individus, dont près de 1.200 sont localisés en France, avec environ 800 dans la région Sud qui évoque une "croissance exponentielle" de cette population.

Les estimations du passé montrent qu'en l'an 2000, le nombre de loups en France variait entre 0 et 200.

En 2020, le décompte était d'environ 1.100 individus, et en 2023, il a été évalué à 1.200.

Cette hausse spectaculaire en 24 ans souligne un retour significatif de l'espèce dans l'Hexagone, selon les autorités régionales.

La reproduction des loups se concentre principalement dans l'arc alpin.

La région Sud précise que le département des Alpes-de-Haute-Provence abrite 28 meutes de loups, tandis que d'autres départements tels que le Var et les Alpes-Maritimes comptent respectivement 24 et 15 meutes.

En général, une meute se compose de 4 à 5 loups, bien que ce nombre puisse augmenter durant la saison de reproduction.

L'Office Français de la Biodiversité surveille la population lupine depuis la première réapparition de l'espèce en 1992.

Cette espèce étant discrète et vivant à faible densité, le suivi s'effectue via des méthodes indirectes, telles que l'analyse d'excréments et de traces sur le terrain.

Le dernier rapport de l'Office révèle que, pour 2021, la population était estimée entre 642 et 978 loups, avec un nombre moyen de 783.

Les travaux de 2022 indiquaient entre 826 et 1.016 individus, portant l'effectif moyen à 920.

En 2023, les estimations oscillent entre 825 et 1.635, avec un effectif moyen de 1.096.

Cependant, ces chiffres sont contestés par certaines organisations pro-loups qui avancent que le WWF a observé une diminution de 9% entre 2022 et 2023, avec 1.003 loups recensés pour cette dernière année.

Une note du Muséum national d'histoire naturelle, élaborée en 2019, avait déjà mis en garde contre les risques de déclin liés aux destructions autorisées par l'État.

Ce rapport souligne l'absence d'études récentes sur la viabilité de la population de loups en France, suggérant que cette problématique devrait être prise en compte dans les débats relatifs à leur statut.