
Publié le jeudi 16 janvier 2025
Mobilisation à Toulon : les syndicats unis pour revendiquer de meilleures conditions pour les accompagnants d'élèves en situation de handicap et les assistants d'éducation
Des syndicats, dont la CGT Educ’action, Solidaires, le SNALC et la FSU, se sont réunis à Toulon pour soutenir les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants d’éducation (AED).
Cette mobilisation, qui a eu lieu devant la Direction des services départementaux de l’éducation nationale du Var, visait à attirer l’attention sur leurs conditions de travail jugées précaires.
Les manifestants réclament notamment l'obtention d'un statut de fonctionnaire de catégorie B, des augmentations de salaires, un recrutement adapté aux besoins des établissements, ainsi qu’un arrêt des mutations fréquentes et de la mutualisation des ressources.
Parmi les participants, Caroline, AESH au collège La Marquisanne à Toulon, a partagé son expérience en s’occupant de huit élèves en situation de handicap.
Elle a souligné le manque d'AESH, faisant état du fait que nombreux sont ceux qui hésitent à rejoindre cette profession en raison des faibles rémunérations.
Caroline a exprimé sa frustration face à sa situation contractuelle et a mentionné un problème de gestion des affectations, indiquant qu'il lui est arrivé de changer d’école plusieurs fois en peu de temps.
Elle a également fait part d’un incident stressant survenu l’année précédente avec un élève autiste sévère, qui l’a poussée à faire un droit de retrait, une situation signifiant un manque de reconnaissance de ses responsabilités par la hiérarchie.
De leur côté, les assistants d’éducation se disent également en difficulté, confrontés à une augmentation du nombre d’élèves sans correspondance dans les effectifs d’encadrement.
Mohamed, surveillant au collège Henri-Bosco, a évoqué le souhait d’une meilleure reconnaissance de leur travail, puisqu'après plusieurs années d'expérience, ils demeurent souvent de simples contractuels peu rémunérés, ne gagnant qu'un peu plus que le Smic.
Il a souligné que leur lutte va au-delà de leur situation personnelle, visant à améliorer les conditions de travail pour les générations à venir.