Le nom de Samuel Paty a été attribué à près de deux cents lieux à travers la France en seulement quatre ans, comme l’indique sa sœur Mickaëlle Paty.

Parmi eux, six établissements scolaires ont été rebaptisés, dont la première école à porter son nom se trouve à Cap-d’Ail.

En revanche, Ollioules a décidé de ne pas suivre cette initiative.

Cette situation souligne les discussions et préoccupations qu'engendrent de telles décisions. À Cap-d’Ail, l’école maternelle désormais nommée "École maternelle Samuel Paty, enseignant de la République (1973-2020)" a été inaugurée en juillet 2021.

Le maire Xavier Beck a expliqué que de telles mesures sont nécessaires pour aller au-delà des simples hommages, affirmant qu'il faut « agir face aux actes de violence ».

Toutefois, cette décision n'a pas été sans controverse.

Des parents se sont inquiétés que l’école puisse éventuellement devenir une cible.

Pour apaiser ces craintes, Mickaëlle Paty a tenu à saluer les opposants à ce projet lors de la commémoration du premier anniversaire de l'attentat, exprimant sa gratitude pour leur acceptation finale. À Cannes, à partir du 29 janvier dernier, la place devant le lycée Carnot a également été rebaptisée en l’honneur de Samuel Paty, selon le souhait du maire David Lisnard.

Celui-ci a souligné que cet acte symbolique vise à « promouvoir les valeurs de la République française et à défendre notre mode de vie ».

D’autre part, à Villeneuve-Loubet, les élèves du collège Romée ont été accueillis dans une nouvelle place portant le nom de Samuel Paty, mise en place peu après son assassinat.

Le maire Lionnel Luca a décidé de cette dénomination en indiquant que cela représente une manière de ne pas l’oublier, au-delà des moments de recueillement.

En revanche, à Ollioules, le projet de renommer le collège Les Eucalyptus a été abandonné face à une forte opposition au sein de la communauté scolaire, bien que le maire Robert Bénéventi envisageait à l'origine ce changement avec le soutien des parents et du conseil départemental du Var.

Après avoir annoncé son intention de procéder à cette modification, il a dû finalement faire marche arrière, devant la levée de boucliers des enseignants, parents et élèves, qui ont exprimé leurs préoccupations, notamment sur les réseaux sociaux.

Le collège continue donc de porter le nom de Colonel-de-Gendarmerie-Arnaud-Beltrame, une autre victime du terrorisme.