Trois entreprises établies dans la région de la Vésubie se retrouvent actuellement sous le feu des projecteurs judiciaires.

Il s'agit des sociétés composant le "groupement momentané d’entreprises solidaires", engagées de manière urgente pour entretenir et améliorer le réseau routier de la Vésubie.

Ces entreprises incluent la SLBTP, la Société lantosquoise de bâtiment et de travaux publics, ainsi que Venturi et Cachat fils, toutes implantées à Roquebillière.

Les travaux totaux s'élèvent à 19 millions d'euros, principalement alloués à la route de La Madone à Saint-Martin-Vésubie, mais des irrégularités ont été signalées concernant leur exécution.

Au terme de contrôles internes menés fin 2022, certaines anomalies ont été relevées quant à la réalisation des travaux, pour lesquels certains paiements ont été effectués sans preuve de leur achèvement.

Des travaux auraient également été exécutés partiellement, voire de manière inappropriée.

Un expert mandaté par la collectivité a estimé que le préjudice pourrait représenter au moins 48% du montant total des travaux, soit environ 8 millions d'euros.

L'affaire prend une tournure plus sérieuse lorsque des sondages révèlent que la route reconstruite lors du chantier de Madone en 2022 aurait été réalisée sans fondations solides.

De plus, la tempête Aline, survenue trois ans après les dégâts causés par la tempête Alex, a mis en lumière la fragilité des aménagements réalisés.

Malgré les accusations, un proche d'un des dirigeants mis en cause affirme que tous les travaux ont été accomplis conformément aux exigences, et que le rapport d'expert le prouvera.

Il pointe du doigt la métropole pour des raisons financières, laissant entendre que les entreprises serviraient de boucs émissaires dans cette affaire.

Une enquête judiciaire est ainsi en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire.