À l'occasion du 80ème anniversaire de la Libération, une réflexion s'impose sur la manière dont cette période historique sera commémorée dans les années à venir, surtout en l'absence de témoins directs.

Tal Bruttmann, historien reconnu pour son expertise sur la Shoah, soulève une question cruciale : « Comment se souviendra-t-on de la fin de la Seconde Guerre mondiale quand les voix des témoins auront disparu ? » Depuis quarante ans, ces derniers ont joué un rôle central dans les cérémonies de commémoration, offrant une transmission du vécu et des souvenirs.

Alice Buffet, qui dirige le musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, confirme cette évolution en affirmant que « nous sommes à l'aube de la fin de l'ère des témoins ».

Cette situation invite à repenser les modes de transmission de la mémoire de cette période charnière de l’histoire.