Les biologistes médicaux en Isère se mobiliseront dans le cadre d'une grève prévue du 20 au 23 septembre.

Cette action fait suite à l'annonce d'une réduction des tarifs de remboursement par la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), qui suscite des inquiétudes au sein de la profession.

Le docteur Nicolas Roquigny, biologiste médical à Saint-Marcellin et représentant du SDBio, syndicat majeur du secteur, souligne que cette nouvelle baisse s'ajoute à plusieurs réductions des tarifs constatées ces dernières années.

Selon lui, l'impact financier s'élève à plus de 360 millions d'euros, ce qui correspond à une diminution d'environ 10 % pour la profession.

De son côté, la CNAM n'évoque qu'une réduction de 3 %, une assertion que conteste le docteur Roquigny.

Il précise que cette diminution, établie sur une année complète, atteint bien 10 %.

Il souligne également que cette situation pourrait continuer à se dégrader dans les années à venir, menaçant ainsi le modèle économique de la biologie médicale.

Pour justifier cette révision tarifaire, l'Assurance maladie avance le constat d'une hausse imprévue du nombre d'analyses effectuées depuis le début de l'année, quasi épuisant son budget de remboursement.

En conséquence, elle impose une modération des tarifs des actes.

Nicolas Roquigny indique que, bien que les volumes d'analyses augmentent en raison du vieillissement de la population et des avancées médicales, les biologistes n'ont pas le contrôle sur les prescriptions, ce qui complique la gestion des dépenses.

Il avertit que les efforts exigés de la profession pourraient entraîner des répercussions sévères sur les services offerts aux patients.

Il appelle à un dialogue constructif entre l'Assurance maladie et les professionnels pour aborder ces enjeux de manière collaborative.