Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé le maire de Grenoble, Éric Piolle, à renforcer la vidéoprotection dans la ville.

Cette déclaration intervient après deux récentes fusillades ayant coûté la vie à deux personnes, dont un adolescent de 15 ans, dans la métropole.

Retailleau a cité la nécessité de multiplier le nombre de caméras de surveillance, notant que la ville ne dispose que de 200 caméras pour sa population de plus de 160 000 habitants.

Face à une montée inquiétante des violences liées aux trafics de drogue, Éric Piolle a récemment adressé une lettre aux ministres de l'Intérieur et de la Justice pour demander des renforts en matière de sécurité.

Il a fait part de son constat selon lequel la stratégie de sécurité mise en place par l'État est en défaillance depuis deux décennies.

En réponse, le ministre a reproché au maire d’adopter une posture jugée anti-sécuritaire et a souligné que la garantie de la sécurité dans les collectivités incombe à la fois aux élus locaux et à l'État.

Bruno Retailleau a également critiqué les choix politiques de Piolle, notamment son projet de légalisation du cannabis, et a insisté sur l'importance d'agir de manière proactive.

Il a pris l'exemple d'une récente attaque d'un fourgon blindé à Grenoble pour illustrer l'impact potentiel d'un dispositif de vidéoprotection renforcé, affirmant que des caméras adéquates auraient probablement facilité l'identification des assaillants.

Pour sa part, Éric Piolle a déclaré que les installations de vidéosurveillance ne sont pas une solution efficace, évoquant des incidents où les caméras ont été rapidement sabotées.