Un cimetière pour animaux de compagnie s'apprête à ouvrir ses portes au printemps prochain à Voiron, marquant une première dans le département de l'Isère.

Cette initiative, qui fait partie d'un phénomène encore rare en France avec seulement une trentaine de cimetières similaires, reflète l'évolution de notre rapport aux animaux.

Christophe Blanchard, sociologue à l'université Paris 13 et expert en relations entre humains et animaux de compagnie, souligne que le deuil lié à la perte d'un animal est désormais mieux reconnu par la société et les instances publiques.

L'importance de cet espace de sépulture indique un changement dans notre perception des animaux.

Selon Blanchard, ces derniers ne sont plus seulement des compagnons mais ont pris une place significative dans nos vies privées, à tel point que certaines municipalités à Grenoble autorisent les employés à venir travailler avec leurs animaux.

De plus, certains Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (Ehpad) en Isère donnent la possibilité aux résidents de garder leurs animaux.

Les animaux de compagnie jouent également un rôle bénéfique sur le bien-être émotionnel de leurs propriétaires.

Blanchard souligne que leur présence contribue à réduire le stress, citant des études qui montrent que les chiens peuvent diminuer l'anxiété et les tensions nerveuses, un aspect particulièrement pertinent dans le contexte de la crise sanitaire récente.