Éric Piolle, le maire de Grenoble, a exprimé son désespoir face à la situation liée au trafic de drogue dans l’agglomération, la qualifiant de lutte difficile et continue.

Lors d'une intervention sur une station de radio, il a déclaré : "On a vraiment l'impression d'écoper la mer à la petite cuillère", tout en soulignant les récentes fusillades qui ont marqué la région.

Le procureur de la ville a auparavant évoqué une "guerre des gangs intense" qui sévit autour de cette problématique.

L'édile estime que la réponse du gouvernement à cette crise est un échec, pointant du doigt non seulement l'exécutif actuel, mais également les précédents.

Selon lui, cela représente un manquement dans les domaines de la santé publique, de la sécurité, et dans l'utilisation des ressources disponibles.

Bien que la collaboration entre la police, le parquet et la municipalité ait permis de prévenir certains basculements de jeunes vers le trafic, Piolle exprime des doutes sur son efficacité pour réduire la consommation de drogue et le trafic en général.

En outre, Éric Piolle se sent en position de demandeur lorsqu’il réclame davantage de renforts policiers, notant que même lorsque des effectifs arrivent, ils peuvent être rapidement redéployés ailleurs en raison de demandes similaires d'autres municipalités. À ce sujet, il recommande d’adopter une approche inspirée du modèle portugais, qui a choisi de considérer l'usage de drogue comme un enjeu de santé publique plutôt que simplement pénal.