Publié le vendredi 07 mars 2025
L’hôtel de Ville de Grenoble : plusieurs éléments classés monuments historiques, un nouvel élan pour la préservation et la rénovation
La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, agissant au nom du ministère de la Culture, a récemment enregistré plusieurs parties de l’hôtel de Ville de Grenoble au patrimoine des monuments historiques.
Cette décision a été officiellement annoncée par la municipalité grenobloise par le biais d'un communiqué le 18 février 2025.
Le classement permettra à la ville de bénéficier de financements pour la rénovation du bâtiment.
Les éléments concernés par ce classement incluent les façades, les toitures, les marches et les galeries périphériques extérieures, ainsi que le rez-de-chaussée supérieur, à l'exception de la salle du conseil municipal qui a été récemment rénovée après un incendie.
Les galeries d’accueil et les halls d’honneur, ainsi que le grand escalier du hall d’honneur, entrent également dans le classement.
Le ministère de la Culture a précisé dans son arrêté que la préservation de l’hôtel de ville constitue un intérêt public en raison de son importance historique et artistique.
Ce bâtiment est considéré comme une œuvre significative de l'architecte Maurice Novarina, en collaboration avec Jean Prouvé et Joseph-André Motte, et représente un exemple notable de l'architecture de la seconde moitié du XXe siècle.
L’hôtel de Ville de Grenoble a été inauguré le 18 décembre 1967 en présence de personnalités politiques de l'époque.
Sa construction avait coïncidé avec les Jeux Olympiques d'hiver de 1968, marquant ainsi le déménagement de la mairie qui se trouvait auparavant à l'hôtel de Lesdiguières depuis 1719.
Maurice Novarina, déjà engagé dans le projet du Village olympique, a conçu un espace à la fois monumental et fonctionnel pour ce nouvel édifice.
Le bâtiment abrite par ailleurs de nombreuses œuvres d'art, dans le cadre d'une initiative d’1 % artistique.
Parmi ces œuvres figurent une mosaïque murale d'Alice Penalba, une sculpture d’Émile Gilioli et une tapisserie de Raoul Ubac.
En 2003, l’hôtel de Ville avait déjà reçu le label « Patrimoine du XXe siècle ».