Le mois de janvier sobre, connu sous le nom de "Dry January", gagne en popularité auprès des Français.

Cependant, ce mouvement ne bénéficie toujours pas du soutien du gouvernement.

Selon le professeur Maurice Dematteis, chef du service addictologie au CHU de Grenoble, cette situation "entretient l'ambivalence" autour de la consommation d'alcool.

Près d'un tiers des Français se sont engagés dans cette démarche de sobriété, importée du Royaume-Uni.

Contrairement au "mois sans tabac", le "Dry January" ne reçoit pas de soutien officiel de l'État.

Le professeur Dematteis déplore cette absence de soutien gouvernemental, qui va à l'encontre des campagnes menées par Santé Publique France.

Pour faire entendre leur voix, une cinquantaine de collègues universitaires, dont le professeur Dematteis, ont signé une lettre destinée au ministre de la Santé, réclamant le soutien de l'État.

Le professeur rappelle que l'alcool est à l'origine de 60 à 200 pathologies, notamment l'addiction.

Cependant, le manque de positionnement du gouvernement alimente l'ambivalence entourant la consommation d'alcool.

Pourtant, l'addiction à l'alcool est un réel problème de santé publique qu'il serait important de prendre en considération.

Il est donc nécessaire de sensibiliser davantage sur les méfaits de l'alcool et de soutenir les initiatives comme le "Dry January" pour favoriser une prise de conscience collective.

Les acteurs de la santé espèrent ainsi mobiliser les autorités et obtenir une reconnaissance de cette démarche de sobriété en France.