Publié le samedi 01 février 2025
STMicroelectronics envisagerait la suppression de 2 000 à 3 000 postes en Isère et en Italie en raison d'une chute de la demande de semi-conducteurs
Le groupe STMicroelectronics, d’origine franco-italienne, envisage de réduire son effectif de 2 000 à 3 000 postes en France et en Italie en raison d’une baisse significative de la demande de semi-conducteurs, en particulier dans l’industrie automobile.
Cette annonce survient après une diminution de 23,2 % de son chiffre d’affaires pour l’année 2024 comparé à l’année précédente, en partie attribuée à une chute de 45 % du cours de l’action sur une période d’un an.
Cette situation pourrait avoir des conséquences dramatiques pour près de 7 500 employés basés sur les sites de Crolles et de Grenoble, qui représentent une grande partie des 11 500 postes du groupe en France.
STMicroelectronics est issu d’une fusion d’entités publiques françaises et italiennes datant de 1987, dont 27,5 % des parts sont détenues par des intérêts italiens, la banque d’investissement française Bpifrance étant l'un des principaux actionnaires.
Des signaux précurseurs de cette restructuration avaient déjà été émis par Jean-Marc Chéry, le président de l’entreprise, qui avait précédemment évoqué des efforts pour réduire les coûts à travers un nouveau programme global.
Ce plan vise une économie de 300 millions de dollars et pourrait entraîner des départs volontaires, une situation que les syndicats ont anticipée comme le signe d'une restructuration à grande échelle.
Actuellement, la direction de STMicroelectronics a indiqué qu'elle entamerait prochainement des discussions avec les représentants des employés, sans préciser les modalités exactes de cette réduction d’effectifs ni les sites affectés en Isère.