Le gel du Pass Culture collectif pour l'année 2025 a suscité une onde de choc parmi les enseignants et les professionnels du secteur culturel. À la fin du mois de janvier, l'État a décidé de suspendre ce dispositif, laissant un budget de seulement 10 millions d'euros pour les collèges et lycées, alors que l’enveloppe initiale s’élevait à 60 millions.

Cette décision, bien qu'en partie attribuée à un succès trop important des projets, crée une sentiment d'inquiétude chez les acteurs culturels et les enseignants.

Pour de nombreux enseignants, le Pass Culture collectif était un moyen d'enrichir le parcours scolaire.

Par exemple, Marie Couzin, professeure d'histoire et géographie au lycée Ella Fitzgerald de Vienne, souligne comment ces projets permettaient d'intégrer des activités culturelles au sein des programmes éducatifs.

Des initiatives telles que les sorties au théâtre ont été mises en œuvre pour dynamiser l'enseignement.

Du côté des professionnels du théâtre, Léa Darmon-Raphoz, directrice de la compagnie "Les Unes et les Autres", a vu ses interventions annulées, ce qui empêche des centaines d’élèves de bénéficier de cours pratiques autour de grandes œuvres théâtrales.

De même, Marie Couzin met en avant l'impact social de ces projets, notant que l'accès à la culture varie considérablement selon les origines des élèves, et que la suppression du volet collectif pourrait aggraver les inégalités.

Enfin, les inquiétudes se portent aussi sur de nombreuses associations, comme "Fil Rouge", qui avaient déjà reçu l'aval de l'État pour mener des ateliers dans les écoles, mais voient désormais tous leurs projets annulés.

La communauté éducative et culturelle s'inquiète pour l'avenir de l'accès à la culture pour les jeunes.