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Publié le dimanche 29 décembre 2024

"Un sanctuaire innovant pour sauver des vaches d'élevage : l'initiative touchante de Johanna et Maria"

Johanna et sa mère, Maria, viennent de fonder un sanctuaire dédié à la protection des vaches d'élevage à Villette-d'Anthon, en Nord-Isère.

Le sanctuaire a récemment accueilli deux veaux, dans le but d'offrir une solution alternative à l'abattage pour les vaches laitières en fin de vie productive.

Niché au milieu des champs et des haies de la région, ce sanctuaire porte le nom de l'association Anela Maïka'I.

L'initiative est née durant le parcours de reconversion professionnelle de Johanna, qui a choisi de se former à l'élevage bovin.

Confrontée à la réalité de l'abattage, elle a réalisé qu'elle ne pourrait jamais faire face à cette partie du métier.

Elle évoque un moment marquant : "Assister à la naissance d'un veau destiné à l'abattoir m'a profondément affectée.

Voir le regard de la mère sur son petit lorsque l'on l'emporte, c'était impensable pour moi." Le projet de sanctuaire a alors pris forme, soutenu par un nombre croissant d'éleveurs en quête de solutions bienveillantes pour leurs animaux.

Johanna explique que "de nombreux éleveurs sont ouverts à l'idée d'offrir une seconde chance à leurs bovins, en vendant les animaux au tarif du marché, ce qui leur permet de ne pas subir de pertes financières." Fin novembre, après plusieurs mois de préparation et de travaux nécessaires à l'aménagement du lieu, le sanctuaire a reçu deux vaches montbéliardes, qui ont été renommées Gaïa et Azalée.

Johanna souligne l'intelligence et la personnalité unique de chaque vache, révélant ainsi le lien fort qu'elles peuvent établir avec les humains.

Le sanctuaire a pour projet d'ouvrir ses portes au public au printemps prochain, avec des activités interactives autour de Gaïa et Azalée.

Des balades, des séances de brossage et même des pratiques de "câlinothérapie" sont envisagées pour sensibiliser le public à ces animaux souvent méconnus.

Maria, la maman de Johanna, a également vu son regard évoluer grâce à cette initiative.

Elle se remémore son passé d'éleveuse, admettant qu’elle n’avait pas réalisé auparavant l'importance de tisser des liens avec les animaux. À long terme, Johanna et Maria espèrent élargir leur sanctuaire en accueillant davantage de vaches et en établissant des familles d'accueil pour sauver autant d'animaux que possible.

Gaïa et Azalée, quant à elles, resteront au sanctuaire tout au long de leur vie.

Pour subvenir à leurs besoins, l'association s'appuie sur les dons et recherche des partenaires financiers qui pourraient soutenir leur projet de manière régulière.

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