Dès 2027, l'obtention du Brevet des collèges sera nécessaire pour accéder à la classe de seconde, une mesure récemment annoncée par la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet.

Cette décision suscite des interrogations sur son bien-fondé.

Florian Stocker, secrétaire du SNES-FSU, principal syndicat des enseignants, a exprimé des réserves, soulignant que si la mesure peut sembler logique, elle cache en réalité des enjeux plus complexes.

Stocker met en garde contre un traitement uniforme des élèves, soulignant que tous n'ont pas les mêmes opportunités avant l'examen du Brevet.

Les jeunes qui ne réussiront pas cet examen se verront proposer deux alternatives : soit ils s'orienteront vers une formation professionnelle, comme une première année de CAP, soit ils intégreront une "prépa seconde" pour tenter de s'adapter au lycée en une année supplémentaire.

La question des ressources nécessaires à la mise en œuvre de cette mesure est également soulevée.

Selon Stocker, les classes en France sont parmi les plus chargées d’Europe, tandis que le gouvernement continue de réduire le nombre de postes d’enseignants.

Il souligne la nécessité de recruter près de 49 000 enseignants pour retrouver le taux d’encadrement d’il y a une quinzaine d’années, alors que des suppressions de postes sont encore envisagées pour l'année budgétaire 2025.