À Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, le constat est inquiétant pour les aubettes, ces petits stands de vente directe de poisson.

Après une longue nuit de pêche, les professionnels de la mer annoncent des prises de 200 kg de sole, qui ne trouveront pas leurs acheteurs au sein des aubettes, dont l'attrait s'est progressivement estompé.

En effet, sur les 25 emplacements disponibles, seulement 8 sont encore exploités par les pêcheurs artisans, laissant un grand nombre de stands inoccupés.

Les causes de cette désaffection sont multiples : la concurrence croissante des grands chalutiers et les effets du réchauffement climatique rendent l’activité peu lucrative.

Les pêcheurs se rappellent avec nostalgie les jours où les aubettes étaient prisées pour l'achat de poisson à des prix compétitifs.

Actuellement, les tarifs, désormais fixés par les pêcheurs eux-mêmes, se rapprochent fortement de ceux pratiqués dans le commerce traditionnel, ce qui attire majoritairement les touristes.

Pour faire face à cette situation, les stands laissés vacants sont désormais cédés à des poissonniers, qui offrent des produits prisés tout au long de l'année, augmentant ainsi la concurrence que les pêcheurs traditionnels doivent gérer.