Des policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Tourcoing le 19 septembre pour exprimer leur colère suite à la décision de justice qui a conduit à la libération de deux suspects impliqués dans l'agression d'un de leurs collègues.

Ces individus, auparavant en détention provisoire, ont été remis en liberté le 17 septembre et placés sous contrôle judiciaire, une décision fortement critiquée par les forces de l'ordre.

Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance Police nationale, a dénoncé ce qu'il appelle du "laxisme" en expliquant que des individus accusés d'avoir agressé des policiers peuvent être remis en liberté rapidement et s'en sortir sans conséquences avant leur procès.

Les événements se sont déroulés le 11 septembre, lorsque des jeunes ont été filmés en train de malmener un policier dans la rue.

Le suspect majeur a été placé sous contrôle judiciaire, tandis que le mineur a été orienté vers un centre éducatif renforcé en attendant son procès.

L'avocat Martin Vettes a souligné que la détention provisoire est supposée être une mesure exceptionnelle, applicable selon la présomption d'innocence.

En réponse à cette situation, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a exprimé la nécessité de réformer la loi afin de mieux répondre à la hausse de la violence dans la société.

Il a insisté sur l’urgence de ces changements, affirmant que la législation en vigueur n'est plus adaptée.

Par ailleurs, le parquet de Lille a déjà annoncé son intention de contester la décision de la remise en liberté du majeur.