Publié le mardi 26 novembre 2024
Fermeture de l'usine ArcelorMittal à Denain : la maire dénonce un "coup de massue" et exige des comptes
La maire de Denain, Anne-Lise Dufour-Tonini, qualifie le projet de fermeture de l'usine ArcelorMittal dans sa commune de "coup de massue".
Cette déclaration a été faite le 26 novembre sur une plateforme d'info, alors que des grèves sont en cours sur divers sites du groupe sidérurgique en France.
Le mouvement a débuté lundi en réaction à la décision de fermer les installations de Denain et de Reims, ainsi qu'à la réduction d'emplois sur plusieurs autres sites.
L'élue, membre du Parti socialiste, exprime son indignation face à cette annonce faite à l'approche des fêtes de fin d'année, la qualifiant de particulièrement cruelle.
Dufour-Tonini souligne que des millions d'euros ont été investis récemment pour améliorer l'accessibilité du site de Denain, avec une nouvelle voie autoroutière et des travaux connexes.
Elle remet en question la légitimité de cette décision, exigeant des comptes de la part d'ArcelorMittal et évoquant la possibilité de demander un remboursement des fonds publics investis.
Par ailleurs, elle craint également pour l'avenir du site de Dunkerque, où un projet de décarbonation, soutenu par des investissements publics considérables, semble désormais incertain.
Dufour-Tonini partage son expérience personnelle, évoquant la fermeture d'Usinor en 1978, une tragédie familiale qui demeure dans sa mémoire.
Elle déplore que des décennies après, la région continue de faire face aux conséquences de cette fermeture, notamment en raison de la pollution laissée par des activités passées.