Les agriculteurs des Hauts-de-France expriment de vives inquiétudes concernant leurs cultures de blé à la suite des fortes pluies des derniers mois.

Ces intempéries, plutôt qu'une sécheresse habituelle, compromettent les moissons qui peinent à démarrer, avec des rendements déjà jugés alarmants.

Simon, un agriculteur basé à Sainte-Marie-Cappel, note une dégradation de la qualité de son blé en raison de l'absence de soleil.

Ses récoltes semblent insuffisantes, car il constate que bien des épis sont vides.

Il précise que cette situation entraînera une réorientation des produits, le blé étant destiné essentiellement à l'alimentation animale plutôt qu’à la consommation humaine.

En conséquence, les pertes financières pourraient atteindre entre 20 et 25 euros par tonne.

Plus au sud, à Herlies, Christian Duquesne, membre de la FDSEA du Nord, partage un constat similaire.

Bien qu'il ait débuté la récolte, il observe également une diminution de la qualité de son blé liée aux perturbations climatiques.

Il souligne que tous les agriculteurs de la région, même ceux qui diversifient leurs cultures, ressentiront l'impact de ces aléas.

Selon lui, une chute d'environ 20 % des revenus par hectare de blé semble probable.

Par ailleurs, d'autres cultures, notamment le maïs et le colza, pourraient également subir les conséquences de ces conditions météorologiques défavorables, qui sont particulièrement préoccupantes dans cette région.

Selon les données, le printemps qui vient de s'écouler a été le plus pluvieux en France depuis 2008, avec un excès de précipitations de 45 % comparé aux normales.