Ce dimanche, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Hersin-Coupigny, dans le Pas-de-Calais, pour s'opposer à un projet d'enfouissement de déchets dangereux.

La mobilisation, qui a vu des chiffres variant de 600 à 700 participants selon les sources, a été organisée par l'association ACIDDH, qui dénonce un "non-sens environnemental, sanitaire et humain".

Les manifestants brandissaient des pancartes avec des slogans tels que "Notre territoire, pas un dépotoir" et "le bassin minier a déjà morflé".

L'installation de stockage, proposée par Sarpi, une filiale de Veolia, a déposé une demande d'autorisation environnementale en octobre dernier.

Si elle est approuvée, elle pourrait traiter jusqu'à 100 000 tonnes de "déchets dangereux ultimes solides de composition minérale" chaque année.

Jean-Marie Caramiaux, maire de Hersin-Coupigny, a tenu à préciser que le site serait situé à seulement 300 mètres des premières habitations et à 700 mètres d'une école maternelle.

Un manifestant a exprimé ses craintes pour les enfants, affirmant ne pas avoir confiance dans la gestion des déchets par les entreprises concernées.

Olivier Gacquerre, président de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, a indiqué que les 100 communes de son territoire s'opposent également au projet.

La ministre de la Transition écologique aurait pris conscience de l’importance de la question, et les manifestants espèrent qu'elle agira pour stopper le projet.

Du côté de Sarpi Veolia, on souligne que ce projet répond à un besoin urgent, la région Hauts-de-France n'ayant plus de site de stockage de ce type depuis 1994.

La réindustrialisation et des exigences réglementaires croissantes vont entraîner une augmentation des déchets à traiter, selon Franck Choplin, responsable des installations chez Sarpi Veolia.

L’entreprise assure également que les déchets seront confinés grâce à des mesures de sécurité, incluant une épaisse couche d'argile et une géomembrane pour éviter toute dispersion dans l'environnement.