La maternité du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille est confrontée à une pénurie de médecins, ce qui l'oblige à ajuster son fonctionnement.

Ainsi, des patientes et des nouveaux-nés sont redirigés vers d'autres hôpitaux de la région, voire vers des établissements belges, faute d'un nombre suffisant de professionnels de santé.

Cette situation a été confirmée par l'hôpital à l'AFP et BFMTV le vendredi 12 janvier.

En raison de la "restriction des capacités d'accueil en néonatalogie" causée par l'absence de médecins, l'hôpital a pris la décision de solliciter des maternités partenaires, telles que celles de Roubaix, les cliniques du Bois et de Saint-Vincent à Lille, ainsi que les établissements de Valenciennes et du centre hospitalier de Charleroi en Belgique, selon les informations de France Bleu Nord.

Malgré ces transferts, la maternité Jeanne de Flandres, qui est de niveau 3 (capable d'accueillir des grossesses à risque) et enregistre plus de 5 000 naissances par an, continue de prendre en charge les cas "graves et complexes".

Cependant, elle ne dispose actuellement pas de la capacité nécessaire pour gérer le volume habituel d'activité en néonatalogie.

L'hôpital affirme que ces transferts sont effectués de manière limitée, sur décision médicale et adaptés à chaque situation.

Dans un souci de sécurité maximale, les réorientations des futures mamans et des bébés sont réalisées en veillant à ce que l'établissement d'accueil soit en mesure de les recevoir.

Cette situation est qualifiée de "conjoncturelle" par l'hôpital, qui cherche des solutions pour y remédier d'ici début mai.

Cependant, elle met également en évidence un défaut de ressources médicales, générant ponctuellement des difficultés de prise en charge.

Selon le secrétaire général de la CGT au CHRU, Matthieu Collart, cela résulte d'une absence de politique volontariste en matière de moyens, ce qui met l'hôpital dans une situation de fonctionnement à flux tendu.

En conclusion, la maternité du CHRU de Lille est contrainte de rediriger des patientes et des nouveaux-nés vers d'autres établissements en raison d'une pénurie de médecins.

L'hôpital cherche des solutions pour faire face à cette situation, qui met en évidence le manque de ressources médicales et les conséquences d'une politique déficiente en la matière.