Publié le samedi 07 décembre 2024
Pollution de l'air à Lille : près de 1 000 décès évitables liés aux particules fines selon une étude de Santé Publique France
Selon une étude récente de Santé Publique France, la pollution de l'air dans des métropoles telles que Lille, Montpellier et Rouen a des conséquences significatives sur la santé des habitants.
Bien que des mesures prises dans ces villes aient conduit à une amélioration de la qualité de l'air, l'effet des particules fines reste préoccupant.
Sur les quinze dernières années, la concentration de particules fines PM2.5 a diminué de 41 % dans la région des Hauts-de-France, avec une réduction presque de 50 % juste dans la Métropole de Lille.
Toutefois, il est souligné que tous les résidents de cette région sont exposés à des niveaux dépassant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé.
Les particules fines, mesurant moins de 2,5 micromètres, sont émises par différentes sources, notamment le chauffage au bois, la circulation automobile et les travaux de construction.
Le rapport souligne que la région Hauts-de-France atteint des concentrations en PM2.5 parmi les plus élevées en France, dépassant celles observées en Normandie et en Occitanie d'environ 10 % en 2022 et 2023.
Bien que des progrès aient été réalisés, les auteurs de l'étude insistent sur le fait que l'amélioration de la qualité de l'air doit être une priorité de santé publique.
Les particules fines peuvent avoir des effets néfastes non seulement sur la santé respiratoire, mais également sur la santé cardiovasculaire des personnes exposées.
L'OMS a établi des seuils de référence pour limiter les risques associés à ces particules, et il est noté que la concentration annuelle mesurée dans les Hauts-de-France dépasse de plus de deux fois le seuil recommandé.
Si ces normes étaient respectées dans la Métropole Européenne de Lille, près de 965 décès, représentant 11,7 % des mortalités dans la région, pourraient être évités.
Afin de répondre à ce défi de santé publique, une nouvelle directive européenne a été adoptée pour réduire les niveaux de polluants dans l'air, bien que certains estiment que les seuils ne parviennent pas à atteindre les recommandations de l'OMS.